Jeudi

Les doléances d’Hélène Desplanques

Bio : Après des études de lettres, de cinéma et de journalisme, Hélène Desplanques intègre le Master 2 Documentaire de création de Lussas en Ardèche. Ses films sont des documentaires questionnant des enjeux sociaux et économiques et ont été diffusés sur des chaînes de télévision françaises et francophones. Dans son film « Les doléances », elle cherche à comprendre où sont passées les Doléances déposées par les citoyens pendant la crise des gilets jaunes en 2019.

En effet, lors de cette crise, Emmanuel Macron avait lancé un Grand Débat National, incitant les maires à ouvrir dans chaque mairie un cahier de Doléances. Plus de 200 000 contributions ont été consignées dans près de 20 000 cahiers. L’ampleur de cet exercice de démocratie directe a été inédit depuis la Révolution française. Mais ces textes n’ont jamais été diffusés ou exploités. Pendant plus de deux ans, Hélènes Desplanques est partie à la recherche de ces textes et de leurs auteurs afin de leur redonner une existence publique. Elle espère pouvoir publier les doléances pour rendre la parole à celles et ceux qui l’avaient prise en 2019.

A Savana y a Montana de Paulo Carmeiro

Bio : Paulo Carneiro est né à Lisbonne en 1990, il grandit à Pontinha, une banlieue proche de Lisbonne. Diplômé en son et image à l’ESAD.CR (une école supérieure d’art portugaise), il obtient un Master à l’école nationale du cinéma de Lisbonne et à la HEAD, Haute école d’art et de design de Genève.  En 2018, il réalise son premier long-métrage, « Bostofrio, où le ciel rejoint la terre », qui sera plusieurs fois primé et présenté dans plus de 40 festivals internationaux. Il fonde en 2018 la société de production Bam Bam Cinéma.

« A Savana e a montanha » ou en français « La savane et la montagne » sortira bientôt en salles, dans le courant de l’année 2024. Il a été présenté à la Quinzaine des cinéastes 2024 lors de sa première mondiale. Ce film a été tourné dans un village au nord du Portugal, Covas do Barroso, avec ses habitants qui mènent une révolution contre la firme britannique Savannah resources. Celle-ci espère aménager et exploiter ce qui deviendrait la plus grande mine à ciel ouvert de lithium en Europe, juste à coté des maisons des habitants du village. Ce documentaire est hybride, il part d’un fait réel mais les habitants et le réalisateur mettent en scène leur propre lutte, toujours actuelle, contre le projet industriel qui menace leurs terres, entre chansons et imagerie du western.

L’invasion des profanateurs de Philip Kaufman

Bio : Philip Kaufman est un réalisateur, scénariste, et producteur américain. Il étudie à l’Université de Chicago puis à Harvard. En 1964, il collabore avec Benjamin Master pour réaliser son premier film, « Goldstein », qui obtient à Cannes le Prix de la Nouvelle Critique. En 1979, il obtient aux Saturn Awards le prix du Meilleur réalisateur pour « L’invasion des profanateurs ». Ce film est son premier réel succès, c’est une reprise du classique de science-fiction « L’invasion des profanateurs de sépultures » de Don Siegel, sorti en 1956, lui-même adapter du roman de Jack Finney paru en 1955. Ce film connaît aussi une nouvelle adaptation par Abel Ferrara en 1993.

Dans « L’invasion des profanateurs », des personnes se transforment bizarrement. Pendant leur sommeil, une plante fabrique leur double parfait, tandis que l’original disparaît. On suit Elizabeth Driscoll, une scientifique dans un laboratoire de santé à San Francisco, qui s’inquiète du comportement étrange de son ami Geoffrey. Elizabeth se confie à son collègue Matthew Bennell. Si la version de 1956 signé Don Siegel peut être vue comme une métaphore de la menace communiste, Kaufman dénonce ici une société consumériste et déshumanisé qui refuse l’altérité et vise à éliminer toute forme de résistance individuelle.