Mardi

De rêves et de parpaings d’Anne-Sophie Birot et Laëtitia Douanne

Bio : Ce documentaire est co-réalisé par deux réalisatrices, Laëtitia Douanne et Anne-Sophie Birot, cette dernière étant diplômée du département scénario de la Fémis. Elles filment les EnChantières, une association de femmes qui partagent les savoirs du bâtiment. Elles décident de se lancer dans la construction de leur propre atelier à Montreuil, en Seine Saint-Denis.

Ce chantier participatif est ouvert à toutes, débutantes ou non, de toutes âges. Pendant deux années, c’est plus de 200 femmes qui vont se succéder sur le chantier. Les réalisatrices proposent un film en immersion, elles mêmes ayant déjà expérimenté le bricolage et la menuiserie, elles participent au processus de construction. Elles souhaitent mettre en images le combat de femmes qui se mettent en mouvement et créent les conditions de leur propre transformation. Le projet est colossal, mais à force de détermination et de travail, elles relèvent tous les défis.

ANNULATION DES PROJECTIONS DU SOIR – INTEMPéries

Atlantique de Mati Diop
Bio : Mati Diop est une actrice et réalisatrice franco-sénégalaise, elle a grandit à Paris et commence jeune à participer au monde artistique. D’abord au théâtre en tant qu’assistante metteuse en scène et créatrice de supports sonores et visuels, elle étudie ensuite à l’école du Fresnoy. Elle commence aussi en 2008 à jouer au cinéma, et grâce au film « 35 Rhums » de Claire Denis, elle reçoit en 2009 le prix Mk2 Jeune Talent de la meilleure actrice. Avec Atlantique, Mati Diop réalise son premier long-métrage autour de thématiques telles que les migrations subsahariennes, le désœuvrement de la jeunesse africaine et plus particulièrement l’histoire des femmes qui restent seules au Sénégal lorsque les hommes émigrent, avec un regard politique également fantastique et poétique.

Ce film reçoit le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2019. L’histoire se déroule dans une banlieue populaire, Thiaroye, près de Dakar au Sénégal. De jeunes ouvriers fatigués de construire sans que leur riche patron ne leur verse de salaire décident de partir de leur pays en embarquant sur l’océan Atlantique. Souleiman, l’un d’entre eux, est amoureux d’Ada, qui l’aime aussi mais doit se marier avec Omar. Souleiman n’arrive pas à lui annoncer son départ et disparaît sans rien dire. Lors du mariage d’Ada, il se passe des évènements mystérieux, certains disent avoir aperçu au mariage les jeunes hommes ayant pris la mer… Mais une forte tempête a balayé la mer lors de leur départ. Entre revenants réclamant justice et venus faire leurs adieux, les policiers qui mènent l’enquête et les habitants font face à d’étranges rencontres.

Goutte d’Or de Clément Cogitore
Bio : Après l’Ecole Supérieur des Arts Décoratifs de Strasbourg et l’école du Fresnoy, Clément Cogitore travaille à la croisée de l’art contemporain et du cinéma. Il reçoit quatre prix pour son premier long-métrage « Ni le ciel, ni la terre ». Il se fait connaître plus largement lorsque l’Opéra National de Paris lui confie la mise en scène des Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau qui reçoit de nombreux prix et suscite le dialogue et la réflexion puisqu’il met en scène cette œuvre classique avec de la danse de rue, le krump, qui n’est en général pas représentée dans ces espaces. En 2022, il présente son deuxième long-métrage, « Goutte d’Or », dont le titre est le nom d’un quartier populaire de Paris, proche du quartier de Barbès. Le réalisateur est familier de ces quartiers car il y a longtemps vécu.

Il décide dans ce film de se confronter à l’espace urbain auquel il est attaché et où les classes populaires et moyennes sont chassées de la ville. Il s’intéresse aux marabouts très présents dans ces quartiers, pour la plupart des escrocs, mais en essayant de ne pas poser de jugement sur ces gens qui prennent en charge une douleur réelle et font partie d’une communauté précarisée. Dans le film, le personnage principal, Ramsès, est un marabout manipulateur de 35 ans exerçant dans le 18ème arrondissement de Paris. Son activité, pour laquelle il utilise notamment beaucoup les réseaux sociaux et internet, est perturbée par l’arrivée dans les rues du quartier d’enfants venus de Tanger, qui paraissent dangereux et insaisissables. Tout le quartier est perturbé, jusqu’au jour où Ramsès va avoir une réelle vision.